Kwango : forte menace érosive contre la ville de Kenge, une centaine de ravins recensés

Photo d'illustration
Erosion dans la ville de Kenge

Routes, quartiers, bâtiments publics et domiciles privés, etc, tout est menacé par les érosions dans la ville de Kenge. En seulement une année, ces érosions sont passées de quarante deux à une centaine, indique l'autorité urbaine. Une quinzaine parmi elles sont très actives, dans le chef-lieu de la province du Kwango. C'est notamment le cas de celles qui menacent d'emporter les locaux de l'hôpital général de référence de Kenge dont les installations hygiéniques ont déjà été emportées.  

Plusieurs maisons se retrouvent à terre au quartier Masikita, certains habitants se déplacent pour se mettre à l'abri du danger. 

Une forte progression des érosions est constatée au quartier forage où les ravins grandissent en hauteur et en largeur mettant en danger les habitations construites sur l'ancien site de l'aérodrome de Kenge.  

La RN 1 n'est pas épargnée. Une grande érosion est déjà à 2 mètres de la chaussée vers le cimetière situé au sortir de la ville. 

"Ça crée des personnes sans domicile, il y a des sources d'eaux qui sont embourbées, des étangs et même des champs qu'on ne peut plus pratiquer", dit à ACTUALITE.CD Noël Kuketuka, maire de Kenge. 

Faute de financement du plan de lutte antiérosive, la mairie a pris deux mesures pour protéger la ville: la plantation de la fausse canne et les bambous dans les érosions afin de stopper leur avancée, et la plantation de la pelouse dans toutes les parcelles et la création d'un dispositif de rétention d'eau de pluie. 

"Toutes les parcelles de la ville de Kenge doivent revêtir la pelouse pour diminuer les ruissellements, avoir un bassin de rétention d'eau,  et aller vers les érosions pour planter la fausse canne et les bambous", explique l'autorité urbaine. 

Les services de l'environnement et de la protection civile passeront dans les quartiers pour sensibiliser les ménages quant aux mesures prises. 

Pour lutter contre ces érosions, un devis dressé, il y a plus de cinq ans, a été soumis au gouvernement central sans succès. Estimé à 12 millions de dollars, ce montant avait été réduit à 3 millions de dollars sur demande du pouvoir central, plan qui n'a malheureusement pas été financé jusqu'à ces jours. 

Jonathan Mesa à Kenge