Université de Kisangani : les professeurs mécontents invitent le gouvernement à payer leur salaire du mois de mars

Jusqu’à la deuxième moitié du mois d’avril, les professeurs de l’Université de Kisangani, dans la province de la Tshopo, n’ont pas encore perçu leurs salaires du mois de mars. Alors que l’on se dirige vers la fin du mois d’avril, cet arriéré n’est pas digéré par les enseignants de cet établissement public de l’État, qui réclament ce paiement dans un bref délai, en plus de dénoncer la non-application de l’accord de Bibwa pour majorer cette rémunération.

Dans un communiqué parvenu à ACTUALITE.CD, l'Association des Professeurs de l'Université de Kisangani (APUKIS) dit constater avec une immense amertume ce retard de salaire, qui somme toute, devient récurrent et par conséquent agaçant.

"L'APUKIS est outré par la récurrence de ce retard depuis plusieurs mois et assimile ce traitement à un manque de considération de la part du Gouvernement de la République", peut-on lire dans le communiqué.

L'APUKIS exprime sa consternation au point de faire remarquer au gouvernement que ces retards « affectent non seulement la dignité du personnel académique, désormais incapable de subvenir aux besoins élémentaires de base, mais entament également la qualité du rendement du personnel académique, désormais plus préoccupé par la survie que par l'enseignement et la recherche de qualité ».

Pour finir, les professeurs réunis dans cette association ont tout juste demandé une prise de responsabilités de la part du gouvernement quant à ce, en attendant la réalisation des engagements des accords de Bibwa, de verser le plus vite possible les salaires de mars et ceux d’avril à temps, soit au plus tard le 27 avril. Non sans demander une régularisation des paiements avant le 30 de chaque mois.

À défaut, l'APUKIS « se verra dans l'obligation d'user de tous les moyens légaux pour revendiquer les droits des professeurs ».

Kuzamba Mbuangu