RDC-Beni: l’armée confirme la mort d’un chef ADF, médecin traitant de Moussa Baluku qui est leader de ce mouvement islamiste

Carte du territoire de Beni
Carte du territoire de Beni

Les armées ougandaise et congolaise coalisées dans le cadre de l’opération Shujaa ont tué Moussa, présenté comme médecin traitant du numéro un de la rébellion islamiste ADF, Moussa Baluku. Il a été abattu « lors d’une opération spéciale », menée par les armées ougandaise et congolaise, la soirée du lundi 8 avril dans la forêt de Migulumugulu, à l’Est de la localité d’Eringeti, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

Le porte-parole militaire dans la zone qui rapporte cette nouvelle affirme que le médecin tué était aussi l’un des chefs ADF. 

« Il est de nationalité Rwandaise. Il a été tué avec ses deux gardes du corps », précise le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole militaire à Beni.

A l’issue de cette opération, deux armes du type AK47 et un Talkie-walkie du type civil ont également été récupérés.

Ce n’est pas la première fois qu’une grande personnalité de cette rébellion est annoncée pour mort à Beni. Pas plus tard que vendredi 5 avril, un autre chef ADF de nationalité ougandaise du nom de Bagdad a été tué par l’armée ougandaise UPDF dans la forêt de Tingwe, toujours près de la localité d’Eringeti. Il a été abattu avec ses quatre gardes du corps, selon l’armée.

Pour l’instant, ces captures et neutralisations des chefs ADF annoncées ce dernier temps ne permettent pas de présenter le mouvement comme étant affaibli car à la disparition d’un leader, la rébellion toute aussi discrète se réorganise et résiste. 

Replié sur le territoire congolais en 1995, l’ADF allonge la liste des groupes rebelles écumant l’Est du Congo. La rébellion est active à Beni ainsi qu’à Mambasa et Irumu ( Ituri), où ses militants continuent à commettre des meurtres, enlèvements, incendies des maisons, pillages et enrôlement d’enfants soldats.

Yassin Kombi