RDC-M23: Plus de deux semaines après le déploiement de UPDF à Bunagana, la vie habituelle n’a toujours pas repris, plusieurs déplacés hésitent de retourner

Un soldat ougandais de l'EAC à Bunagana
Un soldat ougandais de l'EAC à Bunagana

La cité frontalière de Bunagana (territoire de Rutshuru) peine toujours à reprendre sa vie normale en dépit de la présence du contingent ougandais de la force régionale de l’EAC arrivée il y a deux semaines. 

« La vie est toujours compliquée ici même à Tshengerero où se trouve une base des militaires ougandais. Les enfants ne vont plus à l’école. Les hôpitaux sont toujours fermés. Nous plaidons  pour la reprise des activités pour nous rassurer que tout va bien », confie une femme rencontrée à Tshengerero, à moins de dix kilomètres de Bunagana. 

Nombreux déplacés hésitent de retoujourner dans la cité car encore incertains sur la situation sécuritaire craignant pour leur sécurité. La force de l’EAC veut rassurer la population et appelle les déplacés à regagner Bunagana afin de faciliter la reprise des activités dont l’ouverture des écoles. 

« Notre vœu le plus ardent, c’est la réouverture des écoles pour permettre à nos enfants d’étudier, la réouverture des hôpitaux, la réouverture de la route Bunagana-Goma et l'assistance des ONG aux nécessiteux » a dit le lieutenant-colonel Kaburu Tukwasibwe, commandant adjoint du contingent ougandais.

Il n’y a toujours pas de reprise officiel d’échanges commerciaux entre la RDC et l’Ouganda via le poste douanier de Bunagana. Mais le reporter de ACTUALITE.CD a constaté qu’il y a des bureaux opérationnels au poste de Bunagana. Quelques habitants ont  meme  obtenu des jetons au près de la DGM, côté congolais pour traverser vers l'Ouganda.

Si dans la cité frontalière de Bunagana les choses ne sont pas encore revenues à la normale, dans plusieurs autres entités, comme Kalengera, à l’entrée de Tongo, Kako, Rubare, Burayi, Matebe, Rwanguba, Kabindi et autres, la vie a repris son cours normal. Les habitants de ces zones entités disent croire en l'apport de la force régionale de l'EAC face à la menace du M23. 

« Beaucoup de gens sont déjà revenus ici à Kalengera. Nous apprenons que ça va également du côté de Tongo. Les militaires de l'EAC font des patrouilles ici. Jusqu’à cet instant, il n'y a pas de problème sur le plan sécuritaire. Le grand souci ici, c’est la famine », explique sous anonymat  un boucher à Kalengera. 

Le contingent ougandais, va poursuivre d'ici quelques jours son déploiement dans la région de Rutshuru centre, Kiwanja et Mabenga, en attendant le retrait des éléments résiduels du M23 qui y trainent encore mais qui ont déjà promis de se retirr “dans un délai raisonnable”, confient des sources de l'EARCF.  

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Jonathan Kombi