Cinéma : tourné à Kinshasa, le film « IMA » de Dadju contribue à l’émancipation de la femme et à la protection de l’environnement

Dadju
Illustration. Dadju/Ph. droits tiers

Le film dénommé “IMA” a connu sa sortie mondiale il y a un peu moins de deux semaines. Tourné en grande partie à Kinshasa, le film vend une autre image de la capitale congolaise et des femmes qui y vivent. Il met aussi un accent sur la protection de l’environnement. L’artiste chanteur d’origine congolaise, Dadju, en est l’acteur principal.

Les scènes se sont déroulées dans la commune de Bandalungwa, de la Gombe, à Shaumba, à Rotana, au Fleuve Congo Hôtel ou encore au Parc de la vallée de la N’sele. Elles donnent une vue sur Kinshasa sur son côté linguistique avec des phrases en lingala, sa population notamment les femmes, mais également le côté écologique.

Le personnage Ima incarne le rôle d’une jeune fille ambitieuse, intéressée  par les arbres et la nature qu’elle étudie. C’est quelqu’un de passionné et d’engagé. Elle est une jeune femme qui veut poursuivre ses études, aller loin, sans l’aide de personne.

Dadju, récemment nommé ambassadeur de la rumba congolaise, a indiqué à la sortie du film, être très attentif à tout ce qu’il fait, avoir envie de sensibiliser son public sur des sujets comme la condition féminine ou la protection des forêts, comme pour montrer l’exemple.

« Il était déjà important pour moi de placer l’histoire à Kinshasa. Je suis congolais d’origine, je voulais vraiment tourner ce film là-bas, montrer ce pays magnifique, son authenticité. Loin des clichés sur l’Afrique. Je voulais montrer que la vie y est la même qu’ailleurs, malgré les drames. Qu’il y aussi de la joie, de l’entraide. J’ai voulu faire jouer ma propre mère qui travaille pour mon association, Give Back Charity, venant en aide aux femmes victimes de violences sexuelles », a-t-il fait savoir.

Le réalisateur, Nils Tavernier a fait savoir que le sujet abordé dans le fil représentait une opportunité qu’il a saisie.

« C’est une tribune magnifique sur l’émancipation de la femme en Afrique. Je ne pouvais pas laisser passer cette opportunité d’évoquer ce sujet humaniste, porté par quelqu’un qui impacte tant la jeune génération comme Dadju. Il est fédérateur », indique-t-il.

Le cinéaste congolais Moyindo Mpongo, récemment désigné meilleur cinéaste africain de la décennie au Festim Africa Awards et meilleur de l’Afrique centrale au Sotigui Awards, fait également partie du film. Il a joué le rôle d’Emile, garde du corps de Yavan. Il a fait savoir pour sa part l’importance particulière de ce film qui est son deuxième grand film international.

Une histoire d’amour

“Ima” est avant tout une histoire d’amour. Le personnage qui porte le nom d’Ima, qui ne cède pas aux avances de Yavan, le patron de son père, était impressionné par Dadju qu’il a découvert lors d’un concert à Kinshasa. Yavan est un grand homme d’affaires, financièrement puissant et patron du père d’Ima.

Ima ne voulait pas un seul instant devenir la femme de Yavan vu les situations sociales très différentes qui les caractérisent, de pauvreté pour Ima et d’extrême richesse pour Yavan. A la venue de Dadju à Kinshasa pour un concert, la sœur d’Ima qui est très fan de l’artiste rêve d’y participer mais le solde out était vite atteint. Elle a supplié son père de jouer des connexions avec son patron Yavan pour y prendre part.

Yavan va convaincre Dadju de se produire en concert privé pour plaire à Laetitia, la sœur d’Ima, et à travers cela, plaire à Ima qui ne connaissait pas Dadju. Lors du concert, le coup de foudre est immédiat pour Dadju qui ne quitte plus Ima des yeux. Lors du séjour de l’artiste à Kinshasa, il a multiplié des rencontres avec Ima, dans les répétitions et un peu partout. De quoi attiser la colère de Yavan.

Dadju retourne en France pour un concert de 3 jours. A son retour à Kinshasa, Ima est introuvable. Après moult recherches, il le croise à N’sele. Tout n’est pas aisé pourtant, Yavan et son équipe se sont déployés pour en finir avec Dadju et cette histoire. Après une course poursuite intense dans les rues écologiques de la commune de N’sele, Dadju laisse Ima s’échapper et s’en sort grâce à ses compagnies qui l’ont rejoint.

Emmanuel Kuzamba