RDC : la STARDC convertit en CNTAR et demande au gouvernement d'améliorer les conditions de travail des anesthésistes

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Les techniciens anesthésistes réanimateurs de la République Démocratique du Congo poursuivent leur organisation interne en vue de se professionnaliser d'avantage dans leur manière de faire le travail. Ils se sont décidés de changer de dénomination de  Société des techniciens anesthésistes et réanimateurs (STARDC) en Conseil National des techniciens anesthésistes et réanimateurs (CNTAR).

Cette nouvelle dénomination a également conduit au changement au statut et autres. Le Conseil National des techniciens anesthésistes et réanimateurs va désormais servir de cadre d'échanges pour aborder différents sujets en rapport au bon fonctionnement du secteur.

"Nous sommes passé de la STARDC au CNTAR. La raison est simple, la STARDC c'était une association comme ça je peux dire vulgaire c'est-à-dire il y avait des membres de droit, il y avait des membres sympathisants, il y avait des membres d'honneur même vous journalistes, vous pouvez venir chez nous pour être membre de la STARDC mais en faite vous n'êtes pas anesthésiste avec ça déjà la profession était en danger et même les malades étaient en danger. Au jour d'aujourd'hui, nous avons un Conseil National, je pense que le mot Conseil dit quelque plus là nous n'avons pas les membres sympathisants ni encore membres d'honneurs non, nous n'avons que des membres des droits. Pour être membre, il faut avoir un diplôme d'anesthésie. Et là on se dit que la profession est protégée et les malades sont protégés", a dit devant la presse ce samedi 21 mai 2022 à l'issue de l'Assemblée générale son président national Justin Marius Kimbien.

Il revient sur les différents avantages qui accompagneront la nouvelle dénomination. Cette organisation ambitionnent de se constituer en Ordre National des Anesthésistes comme c'est le cas avec d'autres organisations professionnelles.

"Oui, ça c'est un rêve parceque l'État doit réguler la profession, c'est son rôle, si on ne devient pas l'Ordre c'est-à-dire on a pas une loi, il n'y en a pas, in doit savoir qui est qui ? Et qui fait quoi ? S'il y a des anesthésistes, on doit les identifier, on doit les coordonner, on doit le surveiller, moindre bêtise, ils doivent être sanctionner mais s'il n'y'a pas l'Ordre donc il y a un désordre. Beaucoup de choses, d'abord la sécurité professionnelle mais aussi la formation en cours d'emploi c'est tout ce qu'ils peuvent attendre du CNTAR, on va réguler la profession, on va planifier des activités mais aussi on doit chercher à gauche et à droite comment avoir les moyens pour que les anesthésistes fassent des formations contnues si pas au pays mais à l'étranger" a-t-il fait savoir devant la presse une fois de plus.

Par la même occasion, ils ont profité de l'occasion pour interpeller le gouvernement afin d'améliorer leurs conditions de travail. À en croire son président national, les anesthésistes travaillent dans des conditions difficiles.

"Nous avons maintenant des organes qui peuvent parler au nom des anesthésistes, qui peuvent expliquer le problème que les confrères. Au jour d'aujourd'hui, c'est d'abord que nous puissions revoir le système d'enseignement parceque le LMD n'est pas mauvais ce qui est mauvais c'est le programme qui est mis en place par rapport à la formation. Je crois que vous avez écouté les étudiants à l'Assemblée générale, ils ont décrié le niveau de l'enseignement. Nous sommes là aussi pour revendiquer l'amélioration des anesthésistes, dans nos hôpitaux les plateaux techniques, c'est vraiment du n'importe quoi, nous manquons des machines d'anesthésie, nous manquons de l'oxygène médical, il y en a même pas, nous manquons des moniteurs, nous manquons les plateaux techniques qui peuvent nous peuvent aider à travailler enfin c'est le problème de rémunération, nous sommes mal payés que l'État puisse voir comment il peut revoir la situation salariale des anesthésistes" a plaidé Justin Marius Kimbien.

Outre le changement de dénomination, il ressort également de cette Assemblée générale, la mise en place du Synapar (Syndicat national de la profession d'Anasthesie). Il aura mission de militer et plaider là cause des anesthésistes.

"Vous me donnez l'opportunité d'être votre servante, je vous remercie vous tous pour cette confiance en moi et je vous demande que cette confiance soit mutuelle. Moi, j'ai totalement confiance en vous, malgré tout ce qu'on dit des anesthésistes, on va se soutenir main dans la main pour faire avancer le travail. La mission nous confiée est de faire installer le syndicat, de l'appuyer, de l'organiser au niveau national et international" a dit dans son mot de circonstance la présidente du Synapar.

La Section de Techniques d'Anestesie et Réanimation a été créée par l'arrêté du ministre de l'éducation nationale N°CAB/001/013/1972, la lettre du Secrétaire Général ai du ministère de la Santé Référence :1251/SG/178/93.

Clément MUAMBA