RDC : le CESD sensibilise les infirmiers sur la lutte contre la désinformation liée au vaccin Covid-19

CESD sensibilise les infirmiers
Quelques infirmiers après une séance de sensibilisation sur la vaccination contre la Covid-19

« Vaccination Covid-19, rôle des infirmiers dans la sensibilisation » tel est le thème choisi pour cet énième débat public organisé par le cabinet conseil spécialisé en Communication, éducation, santé et développement consulting (CESD) ce lundi 16 mai à l'Institut national pilote d'enseignement des sciences de santé (INPESS).

Conscient du danger que courent les populations de la RDC face à la Covid et de la lutte contre la fausse information autour de la vaccination, le CESD a voulu, pour ce nouvel épisode, sensibiliser les infirmiers qui sont au chevet des malades 24 heures sur 24  à se faire vacciner non seulement pour prêcher par l'exemple, mais aussi pour se protéger eux-mêmes.

Au cours de cet échange, la vice-présidente de l'ordre national des infirmiers, Caroline Phuati, a partagé son vécu depuis l'arrivée de cette pandémie. Elle estime que si dans les 40.000 infirmiers inscrits au tableau de l'ordre national des infirmiers, tout le monde acceptait de se faire vacciner, cela encouragerait les malades et les gens qui les entourent à emboîter le pas.

À son tour, le Docteur Audry Mulumba, membre de la coordination riposte contre la Covid, a dressé un bilan sombre de la vaccination en RDC. Il précise que la vaccination est une obligation et une question de responsabilité pour tous les infirmiers.

« Aujourd'hui, nous avons 1.302.638 personnes qui ont pris la première dose de vaccin. Mais ceux qui sont totalement vaccinés, nous sommes à 803.311 personnes, ce qui fait que nous n'avons que 1,49% de personnes qui sont complètement vaccinées. C'est très peu, mais avec les activités qui sont prévues dans le plan national d'accélération, on est en train d'organiser les campagnes dans les différentes provinces pour essayer d'augmenter la couverture vaccinale », a-t-il dit à ACTUALITE.CD.

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Après ces deux interventions, s’en est suivi le partage d’expérience vécue par les différents infirmiers présents à cette activité. Chacun a évoqué, selon lui, les raisons d’un faible taux d'acceptabilité de la vaccination contre la Covid-19. Plusieurs obstacles ont été évoqués parmi lesquels les campagnes d'intoxication ou encore les fausses informations liées à la vaccination.

Pour pallier ce phénomène et reconquérir la confiance de la population de la à se vacciner, l'ancien directeur au programme élargi de vaccination (PEV) soulève les problèmes d'appropriation et d'accompagnement.

« Au-delà de ce qui se dit sur la vaccination contre la Covid-19, aujourd'hui le vrai problème que nous avons, c'est un problème d'acceptabilité. La population ou encore les communautés ne veulent pas s'approprier la vaccination. C'est aussi un problème d'accompagnement et quand nous allons mettre tout ça ensemble c’est-à-dire qu'il y a une appropriation et une bonne information de la vaccination, vous verrez que nous aurons beaucoup de gens qui vont se faire vacciner », a dit le Dr Audrey Mulumba.

Parlant des conséquences néfastes de la vaccination, le Docteur Audry insiste qu'il n’y a aucun danger en se faisant vacciner.

« Tout le vaccin a des symptômes, le vaccin comme étant un corps étranger qui entre dans l'organisme présentera toujours des effets secondaires, lorsque vous êtes vacciné, vous aurez un peu de douleur et ça peut gonfler un tout petit peu et le temps que le vaccin s'installe vous aurez aussi de la fièvre et 24h après ça passe, il y a tout un dispositif de surveillance pour venir à l'aider en cas de soucis », a-t-il fait savoir.

Cette conférence débat fait suite au projet dénommé « Vérifiez avant de faire suivre ». Cela dans le but de contribuer à la production des informations véridiques et vérifiables afin d'accroître l'engagement de la population envers la vaccination.

Grâce Guka