Jeux de la francophonie: il faut aussi payer les arriérés de salaire laissés par le précédent directoire 

Jeux de la Francophonie à Kinshasa
Jeux de la Francophonie à Kinshasa

L’organisation des jeux de la Francophonies charrie tout ce que le Congo a comme contradictions et problèmes internes. Depuis la publication le 22 octobre 2021 de l’ordonnance portant création, organisation et fonctionnement du Comité National des Jeux de la Francophonie et celle portant désignation d'un Directeur National et de trois Directeurs Nationaux Adjoints, les choses ont changé.

Le 8 novembre 2021, le Directeur National nouvellement nommé, Isidore Kwanja a procédé à la remise et reprise avec le Directeur Exécutif sortant Zénon Kabamba qui était, lui, sous la supervision du Haut Présentant du Chef de l'État en la personne de Didier Tshiyoyo Mbuyi.

Depuis le 17 décembre 2021, un bon nombre du membre du personnel sortant accuse le nouveau le nouveau comité d’avoir licencié « sauvagement » le 3/4 du personnel « en violation de la constitution et de la loi en matière du travail ».

« Le prétexte utilisé est le congé technique. Cependant, en matière de congé technique, cela doit se faire par consensus entre les deux parties. Ce qu'il n'a pas été fait. De plus, le personnel accuse 4 mois d'arriérés de salaires (avril, mai, octobre et décembre) », a dit à ACTUALITE.CD un des ces agents.

Un autre d’ajouter: « Le nouveau comité évoque comme prétexte qu'il y a pléthore dans l'effectif alors que lui-même est venu avec 5 ou 6 collaborateurs ».

Le personnel sortant du CNJF demande deux choses : le paiement intégral de 4 mois d'arriérés et le paiement integral de 6 mois d'indemnité de sortie.

« Je suis arrivé au moins de novembre 2021. J’ai payé mes employés. J’ai fait la remise-reprise le 8 novembre et les employés ont été payés.  Le comité avant nous était un service de la présidence de la République. Ensuite, on a créé un comité qui relève du gouvernement. Nous allons réunir tous les éléments et nous allons les présenter au comité de pilotage », a dit pour sa part à ACTUALITE.CD Isidore Kwandja.

Et concernant le nombre de mois d’arriérés de salaire: « Il y a à boire et à manger. Je sais qu’il y a deux mois et demi d’arriérés. Il y a des gens qui ne viennent pas, mais qui réclament le salaire. Si les choses avaient marché correctement avec l’ancienne administration, nous ne serions peut-être pas là ». 

Dans l’ordonnance créant l'ancien CNJF, celui-ci était une institution spécialisée oeuvrant au sein de la Présidence de la République sous la supervision du Directeur du Cabinet de Chef de l'État. Actuellement, le CNJF est supervisé par le Premier Ministre.