RDC : après prestation de serment de l'équipe Kadima, l’UE et une dizaine de pays dont les USA "regrettent" le manque de consensus dans la désignation des membres de la CENI

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Le bâtiment de la CENI-RDC à Kinshasa

L’Union Européenne et ses pays membres ainsi que les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la Corée du Sud et le Japon ont exprimé ce mardi 26 octobre leur “regret” à la suite du manque de consensus autour de la désignation de nouveaux membres de la commission électorale nationale indépendante (CENI).

Dans une déclaration conjointe, les ambassadeurs de l'Allemagne, de la Belgique, du Canada, de la Corée du Sud, de l'Espagne, des Etats-Unis, de la France, de la Grèce, de l'Italie, du Japon, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Suisse, de la Tchéquie, et de l'Union européenne, « réaffirment leur attachement aux principes partagés de transparence, de liberté, d'inclusivité, d'impartialité et de crédibilité des prochains scrutins, essentiels à la consolidation de la démocratie et à la stabilité en RDC ».

Ils appellent à favoriser l’adhésion de toutes parties au processus électoral.

« S'agissant de la désignation de l'ensemble des membres de la CENI, ils notent, à regret, que les parties prenantes ne sont pas parvenues au consensus, qui constitue un élément important pour renforcer la confiance à l'égard du processus électoral à venir. Ils appellent dès lors les autorités compétentes à rechercher l'adhésion de tous les acteurs concernés, notamment les partis politiques et la société civile, au processus électoral et à renforcer leur confiance en celui-ci », peut-on lire dans la déclaration.

Ces ambassadeurs accrédités en RDC appellent au renforcement des mécanismes de contrôle dans la loi électorale et au respect des délais constitutionnels.

« A cette fin, les prochaines étapes cruciales incluront la révision de la loi électorale, qui doit renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence, le lancement effectif du processus d'identification et d'enrôlement des électeurs, ainsi que l'établissement d'un budget idoine et d'un calendrier électoral respectant les échéances constitutionnelles », rappellent-ils.

12 des 15 membres ont été entérinés par l’Assemblée nationale et nommés par ordonnance présidentielle vendredi dernier. Ce, malgré le boycott de l’opposition qui n’a d’ailleurs pas désigné ses délégués y compris le parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi qui appartient à la majorité présidentielle. Tous dénoncent le manque de transparence qui a entaché le processus de désignation par les différentes composantes. 

La nouvelle équipe dirigée par Denis Kadima Kazadi a prêté serment ce mardi 26 octobre et prendra ses fonctions ce mercredi 27 octobre après la remise et reprise avec le bureau sortant dont le mandat a pris fin en juin 2020.

Fonseca MANSIANGA