Lukwebo : « il n'y a pas de raison pour que la loi d'habilitation soit bloquée à l'Assemblée nationale »

Bahati Lukwebo, informateur/Ph ACTUALITE.CD

Le Président du Sénat, Bahati Lukwebo a indiqué au cours de la plénière de ce lundi 21 juin, qu’il n’y a pas de raison que la loi d’habilitation ne soit pas votée à l’Assemblée nationale. Il a réaffirmé pour ce faire son intention de rencontrer Christophe Mboso, président de la chambre basse du parlement pour « harmoniser les vues ».

Les parlementaires doivent aller en vacances. La session était censée se clôturer le 15 juin dernier, mais en raison de l’état de siège en vigueur au Nord-Kivu et en Ituri, les deux chambres n’ont pas encore clôturé la session.

« …pour les prochaines fois nous demanderons à l'Assemblée nationale d'examiner la loi d'habilitation en sa possession. J'ai noté les interventions des honorables sénateurs, ils ont rappelé avec pertinence les dispositions de la constitution qui confèrent aux deux chambres du parlement le droit à l'initiative sauf lorsqu'il s'agit de la loi des finances, lorsqu'il s'agit de la motion de censure ou de défiance. Et bien pour toutes les autres matières, une des chambres peut prendre en examen le texte et envoyé dans l'autre, c'est vice-versa, il n'y a pas de raison pour que la loi d'habilitation soit bloquée à l'Assemblée nationale », a déclaré Bahati Lukwebo lors de la plénière du lundi qui avait plusieurs points à l'ordre du jour notamment le projet de loi portant prorogation de l'état de siège.

Et d’ajouter : « Nous allons en conférer avec le bureau de l'Assemblée nationale et notre espoir c’est qu'on puisse laisser au gouvernement de pouvoir suivre de près et mettre en exécution la situation de l'état de siège en permettant au Président de la République de légiférer par ordonnance-loi après adoption au sein du Conseil des ministres ».

Le projet de loi d'habilitation a été adopté déjà par les sénateurs en première lecture. Au niveau de l'Assemblée nationale, les députés s’étaient opposés à l’inscription de ce projet de loi au calendrier. Si ce texte est adopté au parlement, il permettra au président de la République de légiférer par ordonnance-loi  en cas de besoin pendant trois mois de vacances parlemantires.

Clément Muamba