RDC : les anciens présidents du parlement appellent la communauté nationale à considérer la situation de l’est non plus comme une priorité, mais comme une urgence

Photo ACTUALITE.CD.

Le collectif des anciens présidents des chambres du parlement de la RDC se sont dit « préoccupés par l’aggravation et la persistance des tueries atroces et massives de la population civile ». Dans une déclaration, ce mercredi 5 mai, ils disent « demeurer convaincus que la pacification et la sécurisation du territoire relèvent de la responsabilité première des congolais ».

C’est dans cet ordre d’idée qu’ils appellent tous les congolais à prendre en considération cette situation, exigeant aux auteurs directs et indirects l’arrêt des tueries de la population civile.

« A toute la communauté nationale de considérer la situation de l’est non plus comme une priorité, mais comme une urgence et de lui accorder une prise en charge nationale, particulièrement au Chef de l’Etat et au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires et efficaces pour mettre fin définitivement à ces tueries. A la classe politique, de faire taire les querelles partisanes et de se surpasser pour construire un consensus autour de la question sécuritaire de l’Est », lit-on dans cette déclaration.

Et de poursuivre :

« A la société civile, de s’impliquer plus activement dans la sensibilisation de la population de l’est du pays afin d’accompagner nos forces armées dans le combat contre les terroristes qui endeuillent la RDC. Aux pays amis et frères, membres de la communauté internationale, d’accompagner l’Etat congolais par une assistance logistique et d’expertise dans la lutte contre ce terrorisme ».

Ce document est signé notamment par les anciens présidents du sénat, Cardinal Monsengwo Pasinya, Alexis Thambwe Mwamba, Léon Kengo Wa Dondo et de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndjalandjoko, Thomas Luhaka Losendjola, Evariste Boshab, Philomène Omatuku et Olivier Kamitatu.

Le Chef de l’Etat a décrété lundi 3 mai l’état de siège sur toutes les étendues des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri pour une durée de 30 jours. Des gouverneurs militaires et des vice-gouverneurs policiers ont été nommés un jour après.

Fonseca MANSIANGA