Ituri : journée ville morte à Bunia pour protester contre l’insécurité persistante

Grève à Bunia

Les activités sont paralysées ce mardi 20 avril à Bunia, à l’appel à une journée ville morte décrétée par la société civile en vue de s’insurger contre l’insécurité incessante dans la province de l’Ituri. Il s’agit d’une première de grève sur une série de trois journées ville morte.

Il s’agit, selon la société civile, d’une mesure prise après un constat négatif fait lors de l’évaluation des diverses recommandations formulées à l’endroit du Chef de l'Etat Félix Tshisekedi afin d’endiguer l’insécurité dans cette partie du pays.

« Il a été constaté la dégradation de la situation avec le cas d’attaques à Fataki sur le littoral du lac Albert, chefferie de Mambisa, Nyankunde, Marabo etc. où 37 véhicules ont été pillés et 7 autres incendiés à Marabo. De l’occasion, nous invitons le gouvernement congolais à prendre toutes les dispositions adéquates pour arrêter définitivement le bain de sang en Ituri », dit Dieudonné Losa, président de la société civile de l’Ituri.

Les portes des boutiques, banques, magasins le long du boulevard de Libération sont fermées. Le constat est le même au marché central. Les écoles ont renvoyé les élèves à la maison.

Cette première journée de grève est marquée par une nouvelle attaque des miliciens du FPIC en coalition avec ceux de CODECO qui a fait 12 morts (bilan provisoire) dans le village Shari-Nyara, à 7 Km au sud de Bunia. Plusieurs habitants de cette contrée affluent à Bunia craignant pour leur sécurité.

Freddy Upar, à Bunia