RDC-Ituri: entre CODECO, FRPI, FPIC et ADF, la situation davantage préoccupante 

Les FARDC en patrouille dans la périphérie de Beni après des affrontements avec des miliciens Mai-Mai ce lundi 22 octobre 2018 (Photo Yassin Kombi/ACTUALITE.CD)

António Guterres, secrétaire général des Nations unies, a publié son dernier rapport sur la situation en RDC. Il couvre la période du 2 décembre 2020 au 18 mars 2021.

Sur la situation en Ituri, le N°1 de l’ONU note que la situation sécuritaire s’est dégradée davantage.  Il cite particulièrement les attaques constantes, perpétrées contre les civils et les forces de sécurité et de défense de l’État, par la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) et le Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) aux abords de la ville de Bunia.

Il cite également les tensions intercommunautaires entre les Bira et Hema. Du 2 décembre 2020 au 2 février 2021, plus de 55 atteintes à la sécurité ont été attribuées au FPIC et fait au moins 37 morts parmi les civils, dont 4 femmes. Le FPIC a continué également de piller et d’incendier des habitations, d’enlever des civils et de recruter des membres, ce qui a entraîné une intensification des attaques de représailles commises en territoires d’Irumu et de Djugu par le groupe armé Zaïre, composé principalement de jeunes Hema, explique António Guterres.

La situation est tout aussi préoccupante à Irumu où la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) a commis des exactions, tandis que l’application de l’accord de paix signé entre le Gouvernement et la Force piétinait. Des combattants suspectés d’appartenir aux Forces démocratiques alliées (ADF) ont mené 15 attaques dans la partie sud d’Irumu, visant des civils et des soldats des FARDC. Le 13 janvier, une nouvelle attaque attribuée aux ADF a fait 16 morts, dont 6 femmes et 8 enfants, membres de l’ethnie Mbuti, dans le village d’Avombi.

En territoire de Djugu, des factions de la CODECO ont attaqué des positions des FARDC et commis des exactions contre les civils. Les accrochages liés au contrôle de plusieurs sites d’exploitation d’or, dans des secteurs du nord et de l’ouest de Djugu, se sont poursuivis.