RDC : La Monusco attend la « stabilisation de la situation » dans les provinces du Kasaï, de Tanganyika et de l’Ituri pour fermer ses bureaux

LEILA

La Monusco affirme travailler actuellement pour la stabilisation des provinces du Kasaï, de Tanganyika et de l’Ituri avant de fermer ses bureaux dans ces régions suite aux difficultés financières. En juin dernier, la mission avait déjà fermé ses représentations à Kisangani, Lubumbashi, Dungu, Matadi, Mbandaka, Kamina, Bandundu ville et Mbuji-Mayi.

« Nous sommes dans une reconfiguration, nous sommes concentrés dans six provinces. Nous travaillons pour stabiliser le Kasaï et le Tanganyika. Si les choses se passent bien, nous pouvons aussi fermer nos bureaux dans ces provinces. Si la situation de la violence à Djugu, en Ituri, se consolide, nous allons aussi fermer. Nous ne sommes pas dans une période d’expansion, les Etats bailleurs ne veulent plus payer. Nous avons chaque année des réductions budgétaires, depuis 2011. On était avant à 22000 hommes des troupes, on est aujourd’hui à 13000. Pour le staff, nous étions à 5000 mais, là, nous sommes à 2000 Congolais et 600 internationaux », a expliqué, ce jeudi 3 octobre, Leila Zerrougui, la cheffe de la Monusco au cours de la conférence hebdomadaire des Nations Unies.

La province de l’Ituri connaît des violences armées, depuis 2017, notamment dans le territoire de Djugu. Plusieurs centaines de civils sont morts. Tanganyika a été secoué par les conflits entre les pygmées et les bantous. La Monusco intervient dans le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Quant au Kasai, après les violences des miliciens Kamuina Nsapu, l’heure est à la consolidation de la paix à travers différents projets intégrateurs pendant que des milliers de réfugiés ayant fui en Angola marquent leur retour.