« La MONUSCO n’est plus présente que dans six provinces et travaille pour réduire davantage sa présence » (Leila Zerrougui)

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Leila Zerrougui, Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC, a animé une conférence de presse, ce jeudi 3 octobre, au quartier général de la MONUSCO. Elle est revenue sur sa participation à la 74e session de l'assemblée générale de l’ONU, à New York (USA), et sur le mandat de la Monusco et son retrait progressif.

« La MONUSCO n’est pas dans 20 provinces de la RDC, nous ne sommes présents que dans 6 provinces. Nous travaillons pour réduire encore notre présence. Notre rôle n’est pas de rester en RDC, pas de garder la RDC comme un enfant, sous tutelle. Ce n’est pas l’objectif. L’objectif, c’est quand on quitte un endroit, on ne revient pas. Et on ne revient pas parce que les choses n’ont pas été bien prises en charge par les autorités, les fonctions régaliennes de l’Etat parce que, dans tous les pays, il peut y avoir des problèmes, mais si on peut les gérer sans que le Conseil de sécurité ne s'en mêle, sans qu’on affecte la stabilité de la région, ça devient un problème interne de l’Etat »,  a-t-elle dit dans sa conférence.

Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi s’était exprimé à ce sujet, le 26 septembre, au cours de la 7e plénière du débat général de l'assemblée générale de l’ONU.

Le chef de l'Etat congolais avait notamment remercié l’ONU pour le sacrifice humain et matériel en faveur de la RDC. Il avait aussi soutenu « l’urgence et la nécessité » de réadapter la configuration de la MONUSCO en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain « en concentrant davantage les efforts sur les capacités d’intervention opérationnelle des Forces onusiennes aux côtés des FARDC ».

« La RDC a encore besoin de la MONUSCO, mais d’une MONUSCO non pléthorique, mieux équipée, forte et dotée d’un mandat adapté à l’image de la Brigade d’intervention rapide qui avait jadis aidé à mettre en déroute le  mouvement rebelle du M23 », avait-il déclaré.

Le 10 octobre, le rapport sur la revue stratégique de la MONUSCO va être présenté au Conseil de sécurité. Le mandat de la MONUSCO sera revisité en décembre.

« L’objectif est de voir où on peut être encore utile pour aider la RDC à se stabiliser définitivement et la mission va fermer ses portes (…). Les conflits ne sont que dans trois provinces : Nord et Sud Kivu ainsi qu’Ituri. Même si on parle du Tanganyika et du Kasai, c’est des groupes armés qui sont prêts à déposer les armes, si on arrive à bien les gérer et à les intégrer. C’est ce que le président à souligner », a expliqué Leila Zerrougui.

Ivan Kasongo