Nord-Kivu : à Goma, la grève annoncée par les enseignants des écoles conventionnées protestantes s’observe à moitié

ACTUALITE.CD

Le mot d'ordre du syndicat des enseignants des écoles conventionnées protestantes du Nord-Kivu (SYNEP), appelant à une  grève à partir de ce mercredi 2 octobre n’a pas totalement été respecté. Certaines écoles primaires et secondaires fonctionnent normalement. C'est le cas de l'école primaire Mabanga où les élèves et les enseignants se sont bien présentés.

« On a eu le temps de sensibiliser nos enseignants. Nous avons dit que quand il y a une grève, il faut qu'il y ait des raisons. Ils ont été conscients qu'il n'était pas opportun d'aller en grève parce que jusque-là, nous n'avons pas encore eu les listings du mois d'octobre. Nous n'avons donc pas la raison d'aller en grève », a expliqué Malunga Kambere, directeur de l'école primaire Mabanga.

Les cours se donnent normalement aussi à l'école primaire Majengo et au lycée Kimbiliyo. À l'Institut Maendeleo, entre 60 et 65% des enseignants sont présents et couvrent le vide créé par ceux qui ont suivi le mot d'ordre de la grève.

A l’opposée, les instituts Faraja et Majengo n'ont enregistré aucune présence des enseignants. Les responsables d'écoles se sont vus dans l’obligation de faire retourner les enfants à la maison.

« Nous avons constaté que les enseignants n'ont pas répondu présents au lieu du travail. On a gardé les élèves durant la première heure et la deuxième heure puis ont été obligé de les remettre à la maison. C'est quand même une inquiétude. Nous venons de commencer l'année avec la promesse du Président de la République qu'on va payer les enseignants. Certainement quand les enseignants d'un coup arrêtent les cours, c'est ça la grande inquiétude. Nous attendons que le Président puisse payer comme il l'a promis », indique Daniel Kambale, préfet  de l'Institut Majengo qui a d'ailleurs servi de cadre de la tenue de l'assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle la décision de déclencher un mouvement de grève était issue.

Les enseignants revendiquent leur mécanisation, la majoration de leur salaire et la paie du mois de septembre 2019 entre autres.

« Aucun professeur n'est venu à l'école. Il n'y a pas eu cours. Ça nous inquiète, surtout nous qui sommes en 6e, c'est vraiment compliqué parce qu'il faut que  nous terminions le programme pour se préparer aux examens d'État. Que notre gouvernement puisse chercher la solution le plus vite que possible parce que nous, on a besoin d'étudier »,  s'alarme Abigaël Musambania, élève en 6e année math-physique à l'Institut Majengo.

De son côté, le syndicat des enseignants des écoles conventionnées catholiques  (SYNECAT) annonce la tenue ce mercredi 2 octobre d’une assemblée générale en vue de prendre position  sur l’effectivité ou non de cette grève décrétée par le SYNEP. Mais quant aux enseignants membres du SYNECAT au Sud-Kivu, ils sont en grève depuis les 25 septembre dernier sur toute l'étendue de la province. Ils revendiquent la même chose que ceux de la province du Nord-Kivu.

Jonathan Kombi