RDC : Le CALCC appelle le gouvernement à s’impliquer davantage pour secourir les congolais de la RSA qui se sentent en danger

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Le Conseil de l'apostolat des laïcs catholique du Congo (CALCC) demande au vice-ministre des affaires étrangères et des congolais de l'étranger, Raymond Tchedya Patay, de tout mettre en œuvre afin d’assurer la protection des Congolais qui pourraient être victimes des actes xénophobes en Afrique du Sud.

" Au gouvernement congolais, d'assurer la protection diplomatique en diligentant le plus rapidement possible une mission d'enquête en RSA, pour s'enquérir de la situation réelle sur le terrain et prendre des mesures idoines pour sauver ceux qui sont encore en détresse ", peut-on lire sur la correspondance du CALCC de ce jeudi 12 septembre.

Cette situation, selon la structure catholique, vient s’ajouter à ce que les Congolais avaient déjà subie en Angola et au Congo Brazzaville lors des expulsions brutales.

" Malheureusement, ceci s'ajoute au cas d'expulsion brutale dont les congolais étaient victimes, dans un passé récent en Angola et au Congo Brazzaville au nom d'une certaine lutte contre la migration dite clandestine dans ces pays ", s’inquiète le CALCC.  

L'église du Christ au Congo (ECC) avait aussi, pour sa part, dénoncé ces actes en appelant à l'implication de la communauté internationale.

« L'église souhaite l'implication des autorités sud-africaines dans la gestion de cette crise et appelle l'Union Africaine ainsi que d'autres communautés régionales et internationales à sortir de leur silence face à ce fléau qui ne cesse d'endeuiller des populations entières », avait déclaré l’ECC.

Depuis la reprise de menaces des étrangers en Afrique du Sud, plusieurs commerce des sud-africains ont été attaqués par les congolais, qui dénoncent la complicité des autorités sud-africaines. Ces violences xénophobes ont déjà fait une dizaine des morts.

Le Premier ministre Sylvestre Ilunga avait annoncé que la ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza, pourra se rendre à Pretoria dans les prochains jours si ces violences mettent en insécurité les ressortissants de la RDC.

" Quel que soit ce qui est arrivé ces jours, nous ne devons pas oublier que l’Afrique du Sud est un pays frère et ami, qui a aussi ses problèmes internes ", avait nuancé Ilunkamba.

Ivan Kasongo