Kiwanja : colère et consternation à l’enterrement de l’écolier tué par la police

Gédéon/Ph droits tiers

Le jeune Gédéon, écolier d’environ 11 ans, tué par balle mercredi dernier à Kiwanja, lors d’une intervention de la police contre les manifestations anti-kidnapping des civils, a été inhumé ce samedi à Kahunga, un bloc des champs environnant l’agglomération de Kiwanja. L’adolescent a été enterré avec beaucoup d’émotions. Ses familiers sans mot ont fondu en larme, ses condisciples et beaucoup d’autres jeunes gens.  

Ici, des gouttelettes de pluie se mêlent aux larmes qui coulent sur les visages de ceux qui sont venus inhumer le petit Gédéon, surtout ses intimes. « Pourquoi si tôt, mon fils ? », lance toujours sa mère, sanglotant.

Visiblement navré, le petit Caleb a également assisté aux funérailles de celui qu’il considérait comme son super ami. « J'étais avec lui avant le drame, mon ami Gédéon… nous avons vécu ensemble et faisions ensemble des tours sur la route en vendant de l’eau glacée », explique d’une voix amère ce petit garçon, nostalgique.

De l’autre côté, des jeunes gens qui ne veulent même pas se faire filmer, dénoncent ce qu’ils qualifient de criminalité et des violences policières ayant conduit à la mort du jeune écolier Gédéon.

« C’est trop, nous allons poursuivre la manifestation de colère… Nous étions pacifiques dès le départ et c’était clair contre le kidnapping, pourquoi ces policiers, au lieu d’aller traquer les kidnappeurs, ont jugé bon de fusiller cet enfant, un innocent ? », criaient-ils de façon intempestive, disant ne pas croire en la justice congolaise.

Par contre, le président du haut conseil du parlement d’enfants de Rutshuru, Mandela Kihokolo dit attendre l’organisation d’une audience publique pour établir la responsabilité du policier ayant tué ce mineur et ainsi le condamner selon la loi.

Joseph Tsongo