RDC : de 54.500 à 84.000 Fc, la hausse “inexpliquée” du frais de participation à l’Exetat frustre les parents

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Fixés à 50.000 FC pour les épreuves hors-session et 34.000 FC pour la session, le frais de participation à l’examen d’Etat (Exétat) a connu une hausse de 54% par rapport au montant payé l’année dernière. Interrogés par ACTUALITE.CD à travers le Journal du Citoyen (JDC), les parents dénoncent cette augmentation du droit de participation à l’examen d’Etat alors que l’année dernière c'était fixé à 32.000 FC pour les épreuves hors-session et 22.500 FC pour les épreuves ordinaires.

La plupart des parents jugent le montant exorbitant. Aussi s’interrogent-ils sur la nécessité de ce frais dans la mesure où ils paient déjà les frais scolaires.

« C’est démesuré parce que quand on fait l’augmentation, le ministère de l’EPSP ne tient pas à expliquer le pourquoi de cette augmentation. Chaque majoration pour un service doit se justifier. Mais cela n’est pas le cas dans le secteur de l’éducation », déplore Robert.

« Il faut toujours justifier à chaque fois qu’il y a augmentation. C’est-à-dire organiser des rencontres d’abord avec les chefs d'Établissements, ensuite avec les comités des parents pour leur expliquer la raison de l’augmentation. On ne peut pas se réveiller comme ça, du coup, on augmente les frais sans se justifier. Donc, le problème, c’est celui-là. Pour dissiper le malentendu, je pense que le ministère de l’EPSP doit vulgariser chaque année le pourquoi quand il s’agit d’une augmentation », dit Emmanuel.

« Le grand problème c’est la conjoncture de notre pays qui ne permet pas aux parents d’être en mesure de payer les frais exorbitants pour leurs enfants qui sont encore aux humanités. Le gouvernement de notre pays doit à tout prix améliorer les conditions de vie de la population pour permettre aux parents d’être à la hauteur de payer ces frais », déclare Gilbert.

« Il y a l’instabilité économique totale dans notre pays. Donc l’Etat doit tenir compte des conditions sociales des parents. La plupart des parents sont impayés et les autres sont en chômage. Pourquoi l’Etat ne peut-il pas penser à l’augmentation de leur salaire d’abord ou créer des emplois pour ceux qui sont au chômage ? Les épreuves c’est déjà pour la semaine prochaine, mais si vous remarquez, la plupart des parents n’ont pas encore rempli leur devoir. Alors l’Etat doit à chaque moment tenir compte des conditions sociales dans notre pays quand il s’agit de fixer le montant des frais à payer », explique Joslin.

« L’Etat devrait faire un état de lieux de la situation économique du pays d’abord. C’est à partir de ce bilan-là qu’il pourra savoir s’il y a lieu de majorer les frais de l’exetat ou pas. Les parents aujourd’hui sont complètement incapables de faire face à de telles situations. Ce n’est pas normal. A chaque année il y a l’augmentation. Pendant que le salaire des parents ne s’augmente pas », dénonce Erick.

Les épreuves hors-session débutent le 2 mai 2019.

Fernand Mateka