RDC : L’avenir de la BD congolaise au cœur des discussions LIYEMI

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Éditeurs, auteurs, dessinateurs, amateurs et sympathisants des bandes-dessinées (BD) et films d’animation sont en train de réfléchir, depuis le mardi 20 juin 2017, à l’école Safak, dans la commune de la Gombe, sur les voies et moyens de booster le marché de ces 7ème et 9ème arts en RDC.

Sur fond des conférences et ateliers, Barly Baruti, Dan Bomboko, Madi Diko, Alain Tshibanda ainsi que leurs compagnons proposent pistes et solutions pour réveiller la curiosité et la sensibilité du public congolais au 9ème et 7ème art, favoriser la diffusion des productions congolaises et faire la promotion de la BD congolaise et internationale en RDC, sensibiliser à une plus large performance des professionnels congolais de la BD et du cinéma d’animation. C’est la ministre de la Culture et des Arts, Astrid Madiya, qui a lancé, le 19 juin, à l’Académie des Beaux-Arts, la 1ère édition du Salon International de la Bande dessinée et du cinéma d’animation de Kinshasa « Liyemi », qui va se clôturer le dimanche 25 juin prochain.

Directeur général de l’agence LN Communication, organisatrice de ce forum annuel, Roger Ndaywel a présenté ce projet ambitieux comme l’expression des fils et filles de la RDC de replacer la problématique de la citoyenneté culturelle au centre du développement de notre pays.

« Nous voudrions par ailleurs nous opposer, à travers ce Salon, à la perception négative, tronquée et/ou dévalorisante autour de la création congolaise. La République Démocratique du Congo n’est pas seulement un pays béni par ses ressources minières et minérales, mais elle regorge aussi d’un grand nombre de talents, de compétences et de génies », a-t-il martelé.

Déplorant un faible engouement autour de la Bande Dessinée et du Cinéma d’animation en RDC, Roger Ndaywel a fait constater, pourtant, que la RDC a été récemment consacrée lors du Forum International de la BD, à Tétouan (Maroc), comme étant le vivier de la bande dessinée africaine. Cette situation, à l’en croire, qui contraste avec l’émergence des talentueux artistes que connaît la RDC, semble en partie justifiée par la rareté des écoles et autres centres de formation sur la BD ou le cinéma d’animation sur le territoire congolais.

« A part la prestigieuse Académie des Beaux-Arts de Kinshasa et l’Institut des Beaux-Arts, réputés aussi bien pour la qualité de l’enseignement que celle des artistes qu’elle livre à la société active depuis plus des deux décennies, je note également que les initiatives dans ce domaine ne germent principalement que dans la ville de Kinshasa », a-t-il relevé. Il est à noter que ce Salon « LIYEMI » est symbolisé par « Ngoko, l’enfant écolo ». Cette mascotte invite le public à mener une véritable campagne en faveur de l’éducation des enfants, particulièrement pour la valorisation de cette jeunesse talentueuse dans les arts (dessins et cinéma d’animation) trop souvent victime des stéréotypes de tout genre.

Tchèques Bukasa