Lumeya: «Je compte en collaboration avec tous les agents, stabiliser le taux des conflits fonciers»

Le nouveau ministre des affaires foncières, Lumeya Dhu Maleghi, a déclaré ce jeudi 18 mai 2017 à la presse qu’il compte au plus vite, stabiliser le taux des conflits fonciers et veiller pour que les puissances financières n’écrasent pas les faibles. Selon Lumeya, cette mesure permettra de sécuriser les citoyens dans la jouissance de leur propriétés.

<em>«Mon ambition au niveau du ministère des affaires foncières est de tout mettre en œuvre pour défendre ceux qui ont droit. Que les puissances financières ne cherchent pas à écraser les plus faibles qui ne peuvent pas jouir convenablement de leurs concessions. Il faut qu’au niveau des affaires foncières qu’il y ait l’apaisement. Je compte en collaboration avec tous les agents et cadres stabiliser le taux des conflits. Aujourd’hui les Cours et Tribunaux examinent plus de 70% des dossiers liés aux conflits fonciers. Ce n’est pas le cas dans d’autres pays. Et nous allons nous inspirer des autres pays qui ont des étendues vastes et qui ont maîtrisé ces conflits. Ces conflits sont devenus comme le paludisme. Nous allons demander à tous les conservateurs de nous dresser la liste des conflits devant les tribunaux et nous suivrons à la loupe l’issue de ces conflits</em> (...)», a-t-il dit.

Sur le plan administratif, le ministre Lumeya compte notamment poursuivre la réforme foncière déclenchée au pays.

«<em>Mettre de l’ordre en ce qui concerne les professionnels juridiques qui assistent l’Etat à travers le ministère des Affaires foncières devant les Cours et tribunaux. Nous allons faire aboutir la réforme en cours et sécuriser les citoyens congolais dans la jouissance de leurs droits de propriété, la rigueur et la transparence dans la gestion des dossiers foncières»</em>, a-t-il ajouté ce lors de sa prise de fonction.

La République Démocratique du Congo a enregistré, de 2014 à 2016, environ 538 cas de conflits coutumiers dont 324 de succession, 184 conflits fonciers à cause des limites entre des concessions, indique un rapport de janvier 2017 de l’ancien ministère de la Décentralisation et affaires coutumières. Le rapport relève que la plupart de conflits coutumiers à la base de  plusieurs antagonismes sont entretenus, entre autres, par les familles régnantes, les cadres de la territoriale et certains politiciens à la recherche de l’électorat. D’autres sont dus à la création des groupements de  fait  et de nombreux contentieux fonciers.<b>
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<b>Stanys Bujakera</b>