José Endundo (G7): “Aujourd'hui, il n’est pas question de rejoindre l’accord du 18 octobre”

José Endundo a qualifié  les bons offices   de la Cenco  de "mission de la dernière chance".   Selon le président du Parti démocrate chrétien également membre du comité de sage du Rassemblement, il n’est pas question de rejoindre l’accord politique du 18 octobre 2016.

<span style="font-weight: 400;">José Endundo s’est dit  satisfait de voir la Communauté  nationale  et internationale prendre conscience  de la nécessité d'œuvrer  pour un rapprochement  entre Rassemblement  et la Majorité.</span>

<b>Est-ce le rapprochement entre l’opposition et la majorité dans le cadre de la mission  des bons offices rendue par la CENCO est-il une dernière chance ? </b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Effectivement c’est le rapprochement de la dernière chance parce que comme vous le savez le consensus constitutionnel est rompu et qu’il y a aujourd’hui un problème majeur entre en ce qui concerne le respect de la constitution, l’alternance à la tête du pays et donc la mission des bons offices des évêques que nous avons soutenu dès le départ est aujourd’hui la mission de la dernière chance où elle passe, alors on peut espérer aller aux élections dans une situation de calme, malgré tout précaire, ou elle casse alors ça sera une explosion que personne ne peut souhaiter.</blockquote>
<b>A cette condition le Rassemblement  accepte l’accord politique signé le 18 décembre dernier ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Aujourd’hui il ne pas question de rejoindre l’accord signé, c’est la mission qui revient aujourd’hui à la CENCO qui joue un rôle des bons offices et de médiation, d’aboutir à remettre en place un consensus comme je le dit tout à l’heure d’ailleurs, d’aller à des élections libres et apaisées pour que le pays puisse continuer sur la lancé qui était le sien il y a une dizaine d’années.</blockquote>
<b>Les élections, La gestion consensuelle du pays après le 19 décembre, toutes ces questions vont-être à nouveau discutées après le dialogue de la cité de l’UA?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Absolument! Toutes ces questions  doivent être mises à plat pour que l’on puisse bâtir sur de nouvelles bases de transparence, de vérité et dans la recherche d’un consensus qui puisse permettre d’arriver  rapidement à des élections, qu’elles soient présidentielles, législatives, provinciales ou sénatoriales.</blockquote>
<b>Des élections qui sont conditionnées par la fin de l’enrôlement des électeurs déjà entamé par la CENI ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">L’opération d’enrôlement, on veut la faire retarder au maximum pour gagner du temps mais ce n’est pas ça qui va résoudre  le problème. Puisqu’on n’a pas réussi à le faire - on ne peut  ici établir des responsabilités de pourquoi on n’a pas réussi à le faire - et ayant rétabli  une certaine confiance auprès des partenaires, qu’on puisse rapidement aborder les questions de l’alternance, des élections, des mécanismes qui permettent à ce pays de se développer, d’assurer une certaine justice sociale parce que toutes les questions sont liées. La première question quasi-judiciaire c’est comment aller le plus rapidement possible à des élections transparentes, libres et démocratiques</blockquote>
<b>Peut-on espérer la clôture des discussions avant le 19 décembre ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Il faut l’espérer parce que si on doit passer, dans l’état actuel des choses, le cap du 19 décembre, il risque d’avoir une implosion à l’intérieur du pays. Donc, il faut aller vite en besogne, surtout sur des questions essentielles, de manière à être hors de portée. Mais là,  il faut le respect mutuel, une clarté dans nos objectifs, je dirais la bonne fois</blockquote>
<b>Joseph Kabila restera président après le 19 décembre ou vous prétendez  détenir la clé de la gérance du pays ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Non, normalement le mandat de Joseph Kabila s’arrête le 19 décembre et donc, s’il y a quelque chose à faire, il faut préalablement que ça soit établi dans un consensus et sans ce consensus on a bien peur le 19 décembre pour l’ensemble du pays et personne ne peut le souhaiter. Nous ne prétendons pas détenir la clé du pays, nous pensons que si même les évêques ont estimé que le bien c’est de s’engager, c’est qu’ils ont compris comme toute la population congolaise l’impasse dans lequel on a plongé le pays. Et donc, ce que nous souhaitons, c’est donner une chance à ces négociations.  Nous espérons qu’il y a de la  bonne foi et chacun devra apporter cette bonne foi dès le départ pour que rapidement on trouve un consensus, une voie de sortie à la crise  majeure qui peut devenir explosive à partir du 19 décembre. On est heureux que la communauté nationale se rende compte de cela</blockquote>
<b>A partir du 19 décembre régime spécial ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Les négociations vont l’établir.</blockquote>
<b>En violation de la constitution ?</b>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Pas du tout! Mais pourquoi? Nous l’avons dit et affirmé que dès le départ nous respectons la constitution, la notion du régime spécial  c’est une définition qui existe. Mais la mise en œuvre, la pratique qui va être adopté, elle doit être conforme à la constitution</blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Interview réalisée par Rachel Kitsita</span>