Eve Bazaiba : "Kabila est fin mandat, il n'est pas question de lui donner une prime en prolongeant son mandat"

Dans son message adressé aux délégués du MLC et Alliés à propos des discussions directes lancées ce jeudi autour de la CENCO, EVE Bazaiba, secrétaire général du parti de Jean Pierre Bemba n’a pas transigé quant au sort de Joseph Kabila à l’issue de son dernier mandat présidentiel.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">« Les articles 70, 220, etc sont clairs . Le président Kabila est fin mandat, il n'est pas question de lui donner une prime en prolongeant son mandat en violation de la Constitution » déclare-t-elle avant d’affirmer que le MLC ne va pas intégrer un quelconque gouvernement qui sortirait de ces assises.</blockquote>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">« Le MLC et alliés ne peuvent donc pas se compromettre en intégrant un certain Gouvernement, en violation de la Constitution et la loi portant statut de l'opposition. Au risque d'être en déphasage avec la population qui attend  l'alternance et non un quelconque gouvernement en gestation », a-t-elle dit.</blockquote>
Eve Bazaiba a également rappelé le cahier de charge du MLC et Alliés à ces discussions.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">« Je suis convaincue que notre position telle que rendue publique,  à travers les documents remis au Conseil de Sécurité des Nations Unies, CENCO et Union Européenne, sera bien explicitée pendant les discussions directes. Ce qui constitue les enjeux ou le défi en RDC est la fin du deuxième et dernier mandat du Président Kabila le 19 décembre 2016 et le calendrier électoral, notamment l'organisation de la présidentielle dans le délai constitutionnel supplémentaire, et non pas la composition d'un quelconque gouvernement d'union nationale, le Respect de la Constitution est non négociable! Ayant loupé la convocation de la présidentielle le 19 septembre 2016, le constituant a prévu un délai constitutionnel supplémentaire de 120 au plus tard  le 17 avril 2017, à daté du 20 décembre 2016. Le manque d'argent et de logistique ne sont que des prétextes car la RDC n'en manque pas. 15 milliards de trouvent au Panama et tous les partenaires internationaux que nous avons contacté sont prêts à nous appuyer,  notamment, l'UE, UK, USA, le CANADA, y compris la Chine. Ils n'attendent que le plan de décaissement. C'est sur base du fichier électoral actuel que les candidats aux provinciales ont été alignés et le cautionnement payé, donc il est utilisable. Je n'ai épinglé que des points clés. Notre constance n'est pas à confondre avec un fixisme ».</blockquote>
Pour Eve Bazaiba, le MLC ne fait que défendre les aspirations du peuple.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">« Le MLC et alliés constituent le rempart de la population et de tous les mouvements citoyens. Il s'agit du respect de la Constitution que prône le Front pour le Respect de la Constitution. De gauche à droite, certains ont essayé de nous étouffer ou carrément de nous ignorer mais en vain. Car, nous sommes dans le bon et demeurons-y »</blockquote>
Lancées ce jeudi, les discussions proprement dites vont commencer demain vendredi.

Stanys Bujakera