Dialogue inclusif : la question du 19 décembre divise déjà les participants

À la fin de la séance d'ouverture du dialogue sous les bons offices de la CENCO ce jeudi 8 décembre 2016, les réactions des uns et des autres mettent en surface  les points de divergences évoqués par les évêques, notamment en ce qui concerne l'accord du 18 octobre, ainsi que le mandant du président.

Du côté du Rassemblement, les avis semblent bien tranchés en ce qui concerne la fin très prochaine du mandat de Joseph Kabila

Le député national Martin Fayulu explique que le Rassemblement a accepté ces discussions afin de faire respecter la Constitution.

"Nous sommes ici pour faire respecter la constitution de la RDC, cette constitution veut que le président de la république respecte les prescrits. On a pas eu la chance d'avoir les élections à cause de certains individus, maintenant ici la grande question est de savoir comment ce pays sera diriger à partir du 20 décembre, comment compléter la constitution dans ses dispositions du titre 3 de l'organisation et de l'exercice du pouvoir voilà de quoi il va s'agir», a-t-il expliqué

"Il faut que la paix soit préservée, et cela passe par le respect de la Constitution dont nous sommes venus défendre ici", a dit de son côté Delly Sessanga, président de l'Alternance pour la République ajoute

Autre avis dans le même sens, c'est celui de Valentin Mubake, conseiller d'Etienne Tshisekedi. qui reste catégorique:

"La Constitution de la République veut que Kabila quitte le pouvoir le 19 décembre 2016, et nous sommes là pour ça, pour dire à Kabila de partir le 19 décembre. Le peuple est débout derrière nous pour ça", a-t-il tranché.

Réplique à la majorité présidentielle

Pour Lambert Mende, les discussions en cours parleront de tout sauf du 19 décembre

"Les six points des divergences sont connus. Il n'est donc pas question de parler du 19 décembre car tous savons que ça sera la fin du mandat du chef de l'Etat, mais il doit être là jusqu'à l'installation de son successeur"

De son côté, Vital Kamerhe souhaite que toutes les parties venues avec des divergences de vues parlent d'un seul langage après ces pourparlers.

"Il y a 6 points des divergences soulevés par les évêques, mais nous souhaitons avoir un point de vue commun après ces discussions pour la paix dans notre pays", a déclaré le président de l'UNC qui conduit la délégation de l'opposition au dialogue.

Pour la Société Civile, Maguy Kiala précise qu'il n'est nullement question de remettre en cause l'accord du 18 octobre

"Nous encourageons les évêques qui sont pour la paix dans notre pays et vous avez suivi le président de la CENCO dire que tout part de l'accord trouvé à la cité de l'UA (...) donc nous sommes d'accord"

Débutées ce jeudi 8 décembre 2016, ces discussions directes doivent en principe se clôturer dans 3 jours.

Stanys Bujakera Tshiamala