Attaque d'un camp de déplacés à Goma : Christophe Lutundula chargé de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour dénoncer "un crime de guerre et crime contre l'humanité"

La situation relative à l'attaque contre le camp de personnes déplacées internes (PDI) de Mugunga, à Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l'est de la République Démocratique du Congo, a été abordée par le premier ministre sortant, Jean-Michel Sama Lukonde, lors de la réunion du conseil des ministres tenue vendredi 3 mai 2024.

Tout en condamnant cette nouvelle attaque qui d'après lui vise à semer la terreur dans la ville de Goma, il a demandé au VPM, ministre des Affaires Étrangères et Francophonie Christophe Lutundula d'instruire Zénon Mukongo Ngay représentant permanent de la République démocratique du Congo auprès des Nations Unies à saisir le Conseil de sécurité pour dénoncer cette nouvelle attaque qu'il considère des crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

« C'est en faisant observer une minute de silence que le premier ministre, chef du gouvernement a débuté le Conseil des ministres ce jour en mémoire des compatriotes, des enfants fauchés ce matin du vendredi 3 mai 2024 par la folie meurtrière de l'armée Rwandaise et ses supplétifs terroristes M23 qui ont bombardé le camp de déplacés de Mungunga à Goma faisant ainsi plusieurs morts. Cette attaque d'un objectif civil n'est pas la première du genre et s'inscrit dans une stratégie de plonger dans la terreur la population du Nord-Kivu. Le VPM, ministre des Affaires Étrangères et Francophonie a été chargé de saisir à travers notre représentation à New-York au Conseil de sécurité pour dénoncer ce crime macabre, crime de guerre, crime contre l'humanité », rapporte le compte rendu de la réunion lu par Catherine Kathungu Furaha, ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine.

Cette nouvelle attaque ne cesse de susciter des réactions dans l'environnement sociopolitique congolais mais aussi des chancelleries occidentales accréditées en RDC. Les États-Unis ont fermement condamné l'attaque menée, selon les américains, par les Forces de défense rwandaises (RDF) et les rebelles du M23 contre le camp de personnes déplacées internes (PDI) de Mugunga, dans l'est de la RDC.

Au moins 9 personnes ont été tuées à la suite de violentes explosions dans un camp de déplacés dans la banlieue de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu ce vendredi. Plusieurs blessés graves ont aussi été enregistrés suscitant la colère de nombreuses personnes. Cette situation fait suite aux combats qui opposent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame.

Le bilan des explosions de ce vendredi pourrait s’alourdir au regard de leurs conséquences. Tous les blessés sont pris en charge. Pendant ce temps, les FARDC et le M23 se rejettent les responsabilités de ces tirs mortels.

Clément MUAMBA