L'ACOFEPE réclame une reconnaissance nationale pour les journalistes assassinés entre 1994 et 2021

Photo/ Droits tiers
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L'Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE), en collaboration avec la Référence Plus, a organisé le 09 mai 2024, au centre Carter, une journée porte ouverte et une exposition photo axée essentiellement sur cette vingtaine de journalistes assassinés.

Un événement comptant parmi les activités de soutien au plaidoyer pour la reconnaissance de ces journalistes au rang des martyrs. L'objectif était de promouvoir les questions liées à la protection des droits de l'homme et de mettre en lumière les figures de ces hommes et femmes de la presse, dont la vie a été tragiquement interrompue, souligne Grâce Israëlla Mambu KANGUNDU NGYKE, présidente d'ACOFEPE et fille de l'un des journalistes assassinés, avant de témoigner de l'impact dévastateur de ces pertes sur les familles des victimes.

Elle a appelé à briser le silence et à réclamer une reconnaissance nationale pour ces héros méconnus de la presse, et plaidé en faveur de la construction d'une stèle en leur mémoire, un symbole tangible de leur sacrifice. De son côté, le Centre Carter a exprimé un intérêt particulier pour ces questions, relevant l'importance de la protection des journalistes dans l'exercice de leur métier. Deo Mulima, représentant le journal La Référence Plus, a, à son tour, mis l'accent sur l'importance de connaître les véritables mobiles derrière ces crimes.

"Réparer cette injustice enverrait un message fort contre l'impunité des crimes perpétrés à l'encontre des journalistes. Cela serait un pas significatif vers la démocratie," a-t-il soutenu.

Cette journée mémorable a servi de rappel poignant de la nécessité de protéger les journalistes et de poursuivre la lutte pour la liberté d'expression, un pilier essentiel pour toute société démocratique.

L'événement a rassemblé différentes personnalités, notamment le délégué général de WBI, le chargé des affaires de l'ambassade des USA, ainsi que des représentants de l'ambassade du Royaume de Belgique. Des invités issus des médias et du secteur de la défense des droits de l'Homme ont également pris part à cette journée chargée d'émotion et de plaidoyer.

Nancy Clémence Tshimueneka