Débordement de la rivière Kasaï à Dima Lumbu : la situation humanitaire s'enlise, plus de 600 déplacés sans assistance à Bandundu

Une parcelle inondée suite au débordement des eaux de la rivière Kasaï
Une parcelle inondée suite au débordement des eaux de la rivière Kasaï

Une semaine après les dégâts causés par le débordement des eaux de la rivière Kasaï à Dima Lumbu, les sinistrés sont toujours sur les lieux de catastrophes. La situation humanitaire s'enlise. Plus de 450 ménages affectés par les inondations sont sans assistance.

L’Asbl Communauté des amis de la nature et de la culture (CANACU) qui a effectué une descente sur terrain révèle une situation désastreuse. Toutes les installations hygiéniques emportées et endommagées, les enfants utilisent les eaux de la rue pour se baigner. Les femmes sont sorties de l'unique maternité et les populations se déplacent en masse pour la ville de Bandundu. 

"Les eaux ont jonché toute la cité. Dima n'a pas de toilette profonde. Les gens sont en train  de déféquer à l'aire libre, ce sont des microbes et les enfants se lavent sur les avenues. Et ça, c'est très grave. Les pompes à forage n'existent plus. Le centre de santé est par terre. Les écoles qui devraient permettre aux enfants d' étudier sont devenues les sites d'accueil des sinistrés. Ils ont installé leurs mousquetaires là-bas, ils sont en train de dormir dans les écoles", a déploré Damien Bungu, coordonnateur de CANACU. 

Et de poursuivre: "Ce qui est grave encore, plus de 600 personnes se sont déplacées de Dima Lumbu jusqu'à Bandundu.Ici, ils sont dans les familles d'accueil", conclut-il. 

Le coordinateur de la Communauté des jeunes leaders, une structure de la société civile de Bandundu déplore l'inertie des autorités face à cette catastrophe naturelle. 

"Ça fait plus d'une semaine que nos frères du quartier Dima-Lumbu dans la ville de Bandundu victimes de l'inondation, sont sans abris. Certains passent nuit à la belle toile et d'autres dans les écoles, où les enseignements sont suspendus. Ces populations sinistrées  dépourvues de tout, n'ont reçu aucun appui financier, ni assistance alimentaire et  médicale, encore moins de l'implication du gouvernement provincial ou des autorités urbaines", a dit Cédric Mputubala, coordonnateur national de la communauté des jeunes leaders. 

Il en appelle, cependant, à l'implication tous azimuts des élus de la ville de Bandundu afin de pousser les autorités à prendre des dispositions urgentes. 

Ces inondations ont écroulé une centaine de maisons, écoles, églises et centres de santé. D'après les données rendues publiques récemment par le Chef du quartier, plus de 450 ménages sont touchés par la situation, représentant plus de 800 personnes. 

Jonathan Mesa, à Kenge